Rennes teste la 5G !

Aussi sûr qu’après l’automne viendra l’hiver, après la 4G viendra la 5G ! Les premiers tests et autres projets pilotes autour de cette nouvelle technologie commencent à se multiplier aux quatre coins du globe. En France, ce sera donc en terre bretonne, à Rennes, ville au cœur de l’aventure des Télécoms français que verra le jour un test pilote financé en partie par l’Etat Français.

Vers le réseau mobile de demain

Il y a le navire amiral implanté aux Champs-Blancs à Rennes, ses antennes situées à Lannion et à Brest, bientôt renforcées par un nouveau site en cours de déploiement à Pars afin de mobiliser les compétences et les expertises requises à la poursuite d’un tel projet. En tout, ce sont déjà 220 personnes qui travaillent d’arrache-pied pour offrir à la France le réseau mobile de demain.
Si les opérateurs et industriels du monde de la Télécom ont encore beaucoup à faire concernant la couverture mobile du territoire des réseaux 3G et 4G, ils ont d’ores et déjà investis considérablement dans la prochaine génération de réseau mobile : la 5G.

Le choix Rennais

Le choix de la capitale de la région bretonne comme ville-pilote de ce projet ne doit rien au hasard. Rennes abrite en effet un Institut de recherche technologique, labellisé par l’Etat depuis 2012, qui a l’habitude d’effectuer des travaux de premier plan dans des secteurs tels que l’Internet des Objets, la réalité augmentée ou encore la cyber-sécurité.
L’institut, qui a pour mission d’accélérer le développement et la mise sur le marché d’outils, de produits et de services améliorant la vie quotidienne, va donc être en charge de mettre à l’épreuve la fiabilité, la sécurité et la performance des équipements du futur réseau. L’objectif est d’être à même de permettre aux opérateurs télécoms d’envisager les premiers déploiements commerciaux intégrant la 5G dès 2020.

La technologie 5G

Cette nouvelle étape dans la technologie des réseaux sans fil devrait permettre aux débits d’atteindre les 10 Gigabit par seconde, soit ni plus ni moins que cent fois supérieurs à ce qui est pratiqué de nos jours avec la 4G. Des chiffres qui offriraient aux utilisateurs de la 5G la possibilité de gérer simultanément une multitude de réseaux en bas et haut débit : communication, internet mobile, internet des objets, cyber-sécurité, voitures autonomes, smart cities… le tout en proposant un une latence plus faible. Pour ce faire, des bandes de fréquence de 6GigaHertz et 100GigaHertz devraient venir s’ajouter aux bandes actuellement en service comprises entre 700 et 2600 GigaHertz.

Devant la perspective d’un nouveau saut technologique dans le monde du réseau mobile, les partenaires industriels se sont naturellement bousculés et l’on en dénombre une vingtaine dont Orange, TDF, TVN-Harmonic mais aussi Nokia ou Alacatel-Lucent pour la frange des équipements industriels. Comme l’a répété Orange lors de son dernier Show Hello, la 5G nécessite de lourds investissements. Aussi, cette aventure rennaise est de bon augure pour l’industrie de télécoms français.